Par Julien Tissot
LUXE À quelques semaines des fêtes de fin d’année, les artisans de l’atelier de Patrick Roger s’activent. C’est dans une ancienne imprimerie de 800 m2 que sortent chaque semaine deux tonnes de chocolat. Patrick Roger n’est pas seulement chocolatier, il est aussi sculpteur.
Patrick Roger en pleine sculpture.
Armé d’un couteau et d’un décapeur, il s’attèle à la création de statues en chocolat. Ces sculptures sont destinées aux vitrines de ses boutiques. Comestible, elles ne seront pourtant jamais mangées : « Elles n’ont pas de prix », explique Patrick Roger, surnommé le « Rodin du chocolat ».
Un petit tour au musée de Patrick Roger.
Fondues dans le bronze, certaines d’entre elles ont accédé au rang d’œuvres d’art, exposées au Grand Palais ou au Carrousel du Louvre.
Avec ses six boutiques parisiennes très soigneusement décorées, le Meilleur ouvrier de France chocolatier (en 2000) fut le premier chocolatier à oser ouvrir une boutique à Bruxelles et il fait parler de lui au-delà des frontières.
Patrick Roger, le «Rodin du chocolat».
Les Japonais sont friands de ses mini-tablettes, de ses ganaches gingembre ou citron et basilic, qu’il vend tels des bijoux dans des petites boîtes émeraude.
« Le marché du chocolat a beaucoup de points communs avec celui du parfum, explique Dominique Lefeivre, PDG de la société Biscochoc. Des marques puissantes et haut de gamme créent un univers hédoniste et subtil. Il suffit d’observer l’agencement et la décoration de boutiques de chocolat de luxe, comme Ducasse ou Patrick Roger pour s’en convaincre. Elles reprennent la plupart des codes de la joaillerie. »
La Manufacture Ducasse.
La Manufacture d'Alain Ducasse est ainsi devenue une place forte du chocolat à Paris. Elle occupe un grand espace lumineux dans une cour pavée à deux pas de la Bastille.
Si le chef star se passionne pour le chocolat depuis plus de quarante ans, c'est Nicolas Berger, passé par Hévin et Ladurée, qui dirige la fabrique. Sur le comptoir de vente industriel chic, derrière lequel le visiteur devine machines vintage et sacs de fèves, s'offrent rochers, truffes, tablettes grands crus et bonbons de chocolat : les ganaches et les pralinés à l'ancienne.
Autoproclamé « fondeur en chocolat », Jacques Genin est un autodidacte également pâtissier et confiseur. Son talent de chocolatier est reconnu par les plus grands.
Le touche-à-tout Jacques Genin.
Depuis de nombreuses années, il fournit plus d'une centaine de restaurants et d'hôtels dont de nombreux chefs étoilés parisiens et provinciaux. Ses différents chocolats sont une merveille d'équilibre. Un autre adresse pour fondre de plaisir.
Les adresses pour fondre :
www.patrickroger.com
www.lechocolat-alainducasse.com
www.jacquesgenin.fr