Par Capucine Berr
BEAUTÉ Evénement : Dior remet sur le devant de la scène Boy George et ses fards quadricolores, à la veille présumée de son grand retour sur scène. De son côté, l’Oréal annonce que la jeune actrice et mannequin transgenre Hari Nef, dont nous vous parlions il y a quelques temps, rejoint son écurie d’égéries. Cils ourlés et regard captivant, elle incarnera l’une des teintes des nouveaux fond de teins de la marque. En filigrane de la campagne, se lit un message de diversité qui rejoint la tendance lourde du gender fluid.
En octobre dernier, le magazine Very Good Light, spécialisé dans la beauté masculine, venait bousculer les étales de kiosques très genrés (d’un côté les féminins glossés, de l’autre les magazines de sport et grosses carrosseries).
A en oublier que sur la Toile, cette incursion de la beauté masculine n’était pas nouvelle et que les Youtubeurs Bretman Rock (7 millions d’abonnés) et Patrick Starr (4 millions) avaient depuis bien longtemps lancé le mouvement.
Du coté des marques, ça s’accélère. Teint parfait, paupières légèrement rosées et fausses tâches de rousseurs, James Charles (ci-dessus et photo du haut) devient le premier homme de l’histoire à représenter la marque américaine CoverGirl.
Il y a quelques jours Manny Gutierrez, gourou de la beauté en ligne, devenait, lui aussi, la première égérie masculine de la marque Maybelline afin de représenter un nouveau mascara mixte.
Ce cumul des genres est le reflet d’une mixité venant s’installer aussi au cœur de la formule. Il y a peu le #MalePolish de Marc Jacobs, une photo de lui portant du vernis à ongle, devenait viral.
Tom Ford Beauty propose désormais également un correcteur de teint, un anticernes et un gel coiffant pour sourcils. C’est là que se trouvent les nouveaux jeunes gens modernes.