FUTURS Qui aura la plus grosse ? La plus belle ? La plus performante ? Ce n’est pas nouveau, les nations aiment se tirer la bourre lorsqu’il s’agit de construire des tours futuristes, audacieuses et innovantes. Une façon, bien souvent, de montrer sa puissance.
A ce petit jeu, l’Asie, le Moyen Orient et les Etats-Unis ont une bonne longueur d’avance. Et la compétition bat son plein pour en mettre plein la vue à ses rivaux. Alors que Dubaï possède actuellement la plus haute tour du monde – Burj Khalifa culmine à 828 mètres –, la firme américaine Arconic étudie l’idée folle de bâtir un gratte-ciel de 4,8 kilomètres de haut.
Capable d’absorber la pollution et doté de balcons rétractables, il a été imaginé par des architectes, des ingénieurs, des chimistes et des futurologues en accord avec le slogan « We make the impossible real ». Toutefois, l’immeuble bourré de prouesses techniques ne devrait pas voir le jour avant une cinquantaine d’années.
Toujours au rayon des projets titanesques, on retiendra celui de la Sky Mile Tower. Ce building s’élèverait dans la baie de Tokyo à 1 700 mètres d’altitude afin de répondre aux aléas du changement climatique. Cela étant, ce programme « reste une vision plausible du futur qui fait l'objet de recherches technologiques mais d'aucune action qui mènerait à la construction de cette tour », précise Anne M. Sewall, coordinatrice marketing à l’agence Kohn Pederson Fox, à l’origine du programme.
Plus concrètement, le géant de l’immobilier dubaïote Emaar s’apprête à construire dans l’émirat un building un peu plus haut que l’actuel détenteur du record. Mais l’Arabie Saoudite ne compte pas se laisser impressionner par son voisin du Golfe.
Le pays est en train d’ériger le premier gratte-ciel qui atteindra le kilomètre d’ici 2020. La Kingdom Tower possèdera également la terrasse la plus élevée du monde. Quant à The Bride, à Bassora en Irak, ses 1 152 mètres pourraient bien transpercer encore un peu plus les nuages si sa construction aboutit.
Du côté des curiosités, l’Infinity Tower qui s’élèvera prochainement à quelques kilomètres de Séoul ne fera certes « que » 453 mètres mais sera le premier gratte-ciel invisible du monde. Un tour de magie rendu possible grâce à des façades munies de caméras et de LED permettant de refléter l’image du ciel environnant et de donner l’impression que le bâtiment se fond dans le paysage.
Loin de se contenter de tutoyer le ciel, les tours du futur, originales et high-tech, s’imaginent d’ores et déjà chatouiller les étoiles.