Par Evodie Orengo
BEAUTÉ On l’a connu naturel dans les années 80, impeccablement dessiné dans les années 90, fin et arqué en 2000. En 2017, le sourcil ne s’épile plus, il se structure. « En cosmétique, nous appelons généralement les sourcils “la rage des yeux”, et je trouve que ça veut tout dire », explique Tom Pecheux, directeur artistique make-up d’Estée Lauder.
Dans la quête du sourcil parfait, les femmes sont désormais prêtes à tout essayer : crayons, gels, poudres, onguents… Et les produits destinés à l'intensifier, le structurer ou le retravailler font les beaux jours des grandes marques de beauté : Dior, Chanel, Lancôme et Yves Saint Laurent se partagent ainsi près de 80% du marché et leurs produits affichent tous une croissance à deux chiffres.
« Les sourcils font aujourd’hui l’objet d’un entretien et d’une mise en beauté sophistiquée aussi bien sur les podiums qu’à la maison », précise Mathilde Lion, expert beauté chez NPD Group.
En effet, les créateurs de mode n’hésitent plus à en faire un accessoire indispensable de leurs collections : sourcils bleached chez Givenchy, Haider Ackermann, Loewe, entre autres, sourcils strassés du défilé Giambattista Valli hiver 2017 qui habillait le regard de Gigi Hadid en un clin d’œil, sourcils asymétriques chez Yohji Yamamoto…
A l’heure où les bars à sourcils fleurissent à tous les coins de rue, deux grandes tendances se dessinent en 2017 : le contouring – dans la mouvance du contouring du visage propulsé sur le devant de la scène beauté par Kim Kardashian – qui permet de sculpter une ligne parfaite ; le microblading qui, après avoir conquis les Etats-Unis, a fait une arrivée fracassante en France.
Et ce ne sont pas les 500 € à débourser pour cette technique de micro-pigmentation poil à poil qui semble rebuter les fans de Cara Delevingne, manifestement prêtes à tout pour obtenir une réplique parfaite de la reine incontestée de la catégorie.