LUXE Dans l’imaginaire collectif, un séjour à la ferme est synonyme d’hébergement rustique, de service à la bonne franquette et de prix abordables. Aujourd’hui, aux quatre coins du monde, des farm-hôtels de luxe offrent toutes les commodités d’un palace en mettant les produits du terroir au cœur de leur projet.
En Afrique du Sud, à soixante kilomètres du Cap, Babylonstoren redéfinit un écosystème d’hospitalité (photo du haut et coi-dessous). Les propriétaires de l’établissement ? L’ancienne rédactrice en chef du Elle Décoration sud-africain, Karen Roos, et son mari, Koos Bekker, ancien patron de Naspers, n’ont pas lésiné sur les moyens pour bâtir cet hôtel hors normes.
Babylonstoren, une petite lumière dans la nuit.
En 2007, ils ont racheté une ferme du XVIIe siècle, entourée par un 240 hectares de verdure et réaménagé le lieu pendant trois ans de manière très raffinée. « J’ai un profond attachement pour la simplicité des matières nobles, explique Karen Roos. Ici, je n’ai fait que suivre mon instinct. » Un jardinier français a même travaillé à l’élaboration des espaces extérieurs.
Assez loin de la nuit sur la paille comme concept.
En plus des treize cottages individuels et des neuf suites, un manoir de cinq chambres peut être également privatisé. Babylonstoren, c’est aussi un jardin où les clients sont invités à cueillir, planter ou tailler les fruits, herbes et légumes plantés par les jardiniers. Cette simplicité de luxe a bien sûr un prix : 400 € la nuit.
Cape Kidnappers, New-Zealand way of life.
Toujours dans l’hémisphère sud, le Farm-hôtel de Cap Kidnappers en Nouvelle-Zélande. Niché dans une grande région viticole, ce lodge est un paradis pour golfeurs qui peuvent bénéficier des vingt-deux suites disposant de salles de bains spacieuse et de balcons pour apercevoir les moutons de la propriété.
Le paradis des golfeurs.
Un potager près de la cuisine du restaurant permet au chef de créer des menus basés les fruits et légumes locaux : tomates, betteraves, maïs sucré, aubergines, pommes de terre et fraises sont au menu. Compter 1 000 € la nuit pour se ressourcer dans ce palace rural.
Cape Kidnappers ou le concept de palace rural.
Direction l’Europe, plus précisément à une heure de Londres sur un immense terrain situé près d’Oxford. Là, le Soho Farmhouse propose aux citadins de faire un break champêtre version ultra-chic. Sur ce site qui abritait une ancienne ferme du XVIIIe siècle – un moulin et deux cottages –, se dresse désormais une cinquantaine de cabanes bâties autour d’un lac.
Bienvenue au Soho Farmhouse.
Cinéma, court de tennis, SPA, salle de gym, piscine, cours de cuisine, potager de 2 500 m2, épicerie de luxe, boucherie, magasin de déco, écurie, tout est pensé pour le confort du client. Quant aux cabanes, la déco se la joue rétro avec un mélange de bois brut et de tissus kitsch. Les baignoires à pied invitent à la détente tout comme les poêles à bois présent dans chaque maisonnette.
Dedans/Dehors.
Comment expliquer le succès de ces concepts ? « Les clients ont besoin d’émotion et de vérité dans leurs voyages, explique Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, voyagiste haut de gamme. Nous assistons à la fin de la consommation d’itinéraires et de séjours convenus. La tendance est plutôt à la flânerie. » Ou comment prendre son temps est devenu le luxe d’aujourd’hui.
Les vacances à la ferme (chic) :
Babylonstoren.
Cape Kidnappers.
Soho Farmhouse.