Par Jeanne Cante
BEAUTÉ C’est sur WeChat, l’application de messagerie chinoise, que le Palace Museum Cultural and Creative Store, la boutique oneline de la Cité Interdite, a annoncé le lancement d’une ligne de make-up en édition limitée : six rouge à lèvres aux teintes asiatiques traditionnelles (Lang Yao Glaze Red, Bean Paste Red, Tourmaline Purple, Rose-Purple, Mermaid Pink et Maple Red), au packaging inspiré des riches motifs de porcelaine et de broderies de la dynastie Quing.
100 000 exemplaires vendus en quatre jours.
En quatre jours, plus de 100 000 exemplaires se sont envolés. « Ces rouges à lèvres d’inspiration chinoise du Palace Museum feront de vous le centre de toutes les attentions au moment même où vous les sortirez de votre sac », spécifiait ledit post sur WeChat, avant d’être suivi par une nouvelle annonce, quelques jours plus tard, concernant la sortie prochaine d’un masque de beauté.
De son côté, le Palace Museum Taobao – l’autre boutique de la Cité impériale – a annoncé sur Weibo, le premier réseau social en Chine, la sortie d’une ligne de maquillage inspirée de l’iconographie traditionnelle chinoise et disponible sur Alibaba. En l’espace de deux jours, 23 000 rouges à lèvres se sont écoulés. Une façon pour le Palace Museum Tabao de mener à bien une réflexion engagée sur Weibo dès avril 2017, dans un article intitulé : « Et si le Palace Museum entrait sur le marché du make-up ? »
La ligne du Museum Taobao.
Le maquillage au musée, incongru ou visionnaire ? Dans un pays où le marché de la cosmétique pèse plus de 39 milliards d’euros, se lancer sur le terrain de la beauté au travers d’institutions n’a rien d’anodin et pourrait donner des idées aux grandes musées internationaux comme le Louvre, qui accueillera dans son carrousel le salon Makeup In Paris les 20 et 21 juin 2019…