LUXE « Nous nous positionnons comme une “joaillerie de valeurs” avec un “S”. Notre baseline : “Sans le bien, le beau n’est rien” », explique Manuel Mallen, fondateur de Courbet en mai 2018. La joaillerie écoresponsable ? Une trinité basée sur l’écologie, l’éthique et la responsabilité.
Ainsi, la jeune maison, installée place Vendôme, dans l’épicentre de la haute joaillerie, utilise uniquement des diamants de synthèse (fabriqués aux Etats-Unis) et de l’or recyclé. « Seule une expertise par un laboratoire peut déceler la pierre de synthèse d’un pierre extraite dans une mine », précise le fondateur.
Ancien du groupe Richemont (Baume&Mercier, Piaget) et président de Poiray qu’il rachète en 2000, Manuel Mallen a décidé de faire bouger les lignes de la joaillerie. « Nous sommes une marque écologique plus qu’une marque éthique. Ethique renvoie à des critères déjà existants dans le secteur. Etre écologique – ne pas toucher à la terre, ne pas puiser dans les réserves naturelles –, c’est inédit. »
Pressées par la prise de consciences des nouvelles générations, les grandes maisons de luxe affichent depuis peu des engagements en faveur de l'écologie dans le secteur de la mode (LVMH, Kering), le monde très fermé de la joaillerie ne semblait guère s’y intéresser jusque là. Seuls les marques plus accessibles, comme Diamond Foundry aux Etats-Unis ou Innocent Stone en France, s’affichent comme précurseurs, avec un large écho auprès des millenials.
« Notre clientèle se compose principalement de jeunes entre 24 et 35 ans, pour lesquels les enjeux environnementaux sont un critère de sélection. À terme, c’est le luxe tout entier qui va devoir s’engager et devenir le porte-drapeau du respect de la planète », confirme Manuel Mallen.
Le Printemps, ne s’y est pas trompé et accueillera un corner Courbet à l’été 2019. L’engagement du luxe n’est pas un luxe.
LES JOAILLIERS ECORESPONSABLES :
Courbet.
Diamond Foundry.
Innocent Stone.