IDÉES La génération K ? Ces 13-20 ans, post-génération Y, que le Guardian identifiait récemment comme proches du personnage de Katniss dans Hunger Games.
Ces ados qui ont grandi avec la crise de 2008, le terrorisme international et le mobile dans la main affichent visiblement des valeurs très éloignées de celles de leurs grands-mères « likeuses » des réseaux sociaux. En effet, selon un sondage réalisé par Harris Poll au mois de mai, l’avalanche de publicités dans leurs flux a poussé 56% d’entre eux à diminuer leur utilisation des réseaux sociaux ou à supprimer leur compte. Les lolcats ont du souci à se faire.
En 2015, trois millions d’adolescents ont déserté Facebook.
Le plus touché par cette relative désertion ? Facebook. En 2015, trois millions d’adolescents ont déserté la création de Zuckerberg d’après le cabinet iStrategy Labs. Les jeunes adultes (7,5% des 18-24 ans) ferment eux aussi de plus en plus leur profil : trop de statuts déprimants sur l’actualité (les fameux « R.I.P. » transformant Facebook en morgue virtuelle géante), trop d’étalage de vie personnelle sans pudeur et, surtout, une mise en scène de soi sur-enjolivée qui peut mener certains à la dépression.
Si beaucoup se retrouvent sur Instagram et sur Snapchat, qui compte déjà 100 millions d’utilisateurs, dont 86% de moins de 35 ans, la plupart opère en réalité un retour vers la vraie vie, notamment chez les people.
A Hollywood, Kerry Washington vient ainsi d’annoncer une pause de son Instagram ; Lena Dunham a « suicidé » son Twitter en octobre 2015 ; Jaden Smith (photo du haut) a supprimé son compte sur le même réseau l’an dernier (avant d’y revenir épisodiquement) ; quant à Lily-Rose Depp, nouvelle égérie du Chanel n°5, elle avait interloqué il y a peu en effaçant toutes les photos de son Instagram.
A l’heure où les interactions physiques se raréfient, il serait peut-être temps de clamer : « Plus belle la (vraie) vie. » Et pas seulement en statut Facebook…