Par Jeanne Cante
PACKAGING En juin, l’épicerie Negozio Leggero, aux faux airs de parfumerie branchée, a ouvert son premier point de vente français. Là, une multitude de bocaux transparents proposent 1 500 références – céréales, farine, gâteaux, épices, thé, savon et, bientôt, des produits frais – vendues en vrac. Le claim de la maison ? « Des courses plus légères, sans emballage. »
Consommer mieux, c’est aussi polluer moins ? C’est à ce titre que la Mairie de Paris a adopté en juin 2017 un plan pour le développement de l’économie circulaire par lequel elle souhaite « stimuler l’ouverture à Paris de magasins 100% vrac qui, au-delà de la réduction des déchets d’emballage, contribuent également à lutter contre le gaspillage alimentaire. » Plus largement, le gouvernement s'est fixé un objectif de 100% d'emballages recyclables d'ici à 2025.
Et la tendance séduit aussi l’étranger. A Milan, la boutique de cosmétiques Lush a ouvert cet été une boutique zéro déchets baptisée « Nacked shop ». Aux Pays Bas, la chaîne de supermarchés bios Ekoplaza lançait en février un rayon « zéro plastique », une première mondiale selon l’enseigne qui annonçait fièrement : « Vous pensiez qu'il était impossible de se passer de plastique dans les produits alimentaires et les boissons? Ekoplaza prouve le contraire ! »
La grande distribution n’est pas en reste. Contre toute attente, ce sont les hypermarchés qui ont l’apanage de la vente en vrac : des rayons entiers de graines, d’oléagineux, de pâtes et de céréales ont ainsi fleuri dans leurs rayons bio.
Selon l’Observatoire du Vrac, 71% des hypers possèdent un rayon vrac contre seulement 38% des supermarchés. « Il faudrait que chaque distributeur crée un rayon zéro plastique », réclame Fanny Vismara, impliquée dans le mouvement de lutte contre le suremballage Plastic Attack, né en Grande-Bretagne. Parce que, comme elle le dit elle-même, « le changement, c’est dans le caddie ! »
LE TOP DU VRAC
Negozio Leggero.
Lush.
Ekoplaza.