Par Charles Barachon
DESIGN A une époque où le rapport de l'homme avec la nature n'a jamais dû se remettre autant en question, quelques perles d'architecture avant-gardiste ont élu domicile dans les airs. A hauteur d'arbres, plus précisément.
Vivre dans la canopée ou presque, ce rêve imaginé par les enfants lorsqu'ils improvisent des cabanes dans les branches, est ainsi devenue une réalité pour quelques adultes soucieux de communier jour et nuit avec mère nature.
Au bord de l'eau, côté bassin d'Arcachon au Cap Ferret, les architectes Lacaton & Vassal, dès la fin des années 90, prennent la décision de n'abattre aucun des pins, arbousiers et mimosas présents sur la parcelle. Ils construisent sur cette dune une maison à toiture-terrasse sur pilotis – pour la vue – et laissent les arbres traverser gentiment l'intérieur de l'habitation.
Du côté de la Scandinavie, au nord de la Suède, le célèbre Treehotel (photo du haut et ci-dessus) vient de se doter d'une septième chambre perchée à dix mètres du sol, une grande cabane façon chalet cette fois, au bardage de bois brûlé, centrée autour du tronc d'un sapin. Vu le froid polaire dehors, les peaux de bête sont les bienvenues à l'intérieur.
Le pendant collectif et écologique de la maison suspendue a également droit de cité, à l'instar du centre de formation pour les Boys Scouts of America, en Virginie-Occidentale, munie d'un escalier de près de 40 mètres, d'une éolienne et d'un générateur photovoltaïque.
Quant au pavillon de thé à hauteur de fleurs de cerisiers, il existe ! L'architecte japonais Terunobu Fujimori a conçu cette petite case de conte de fées pour un client raide dingue de ses arbres bientôt centenaires tout comme, sans doute, des ambiances kitsch.