LUXE L’économie collaborative est en train de bouleverser une bonne partie du système marchand. Ce principe du « partage » révèle une préoccupation nouvelle : comment dépenser moins en mutualisant nos biens ? Mais il témoigne aussi d’une réelle envie de convivialité. C’est sans doute cet aspect qui séduit une population souvent assez aisée, en quête de transactions humanisées, comme dans l’automobile.
Quand la majorité des gens trouvent très rentable de louer une voiture à un particulier (OuiCar) ou de partager un trajet avec trois étudiants (BlaBlaCar), les happy fews ont aussi leurs astuces : des réseaux pour rentabiliser la Maserati qui sommeille au garage.
Le site Toys Club permet, contre une cotisation qui peut aller jusqu’à 27 000 € par an, de rouler par exemple en Aston Martin sans les inconvénients liés à la possession de ce type d’engins capricieux (frais d’immatriculation, taxe carbone, réparations coûteuses, etc.).
Roadstr a pour ambition de révolutionner la vie de tous ceux qui aiment l'automobile.
Roadstr est, elle, une plateforme de location de voitures de collection entre particuliers. Le site a pour « ambition est de révolutionner la vie de tous ceux qui aiment l'automobile » et propose des centaines de voitures (de l’Alfa Giulia millésimé 1970 à la Chevrolet Corvette C3 de 1973) partout en France.
Les prix oscillent de quelques dizaines d’euros à plus de 1 000 € la journée pour les modèles mythiques. « Ce qui est étonnant c’est que les clients ne sont pas extrêmement riches. On a énormément de demandes pour des anniversaires ou des escapades en amoureux », explique Louis Ravel, fondateur du site.
Dernièrement, nous parlions ici des « Airbnb de luxe » et de l’« ubérisation des yachts » traçant les contours de secteurs très haut de gamme de plus en plus tournés vers l’économie collaborative.
Mais loin d’être un réseau élitistes, ces sites font plutôt office d’ouverture vers une nouvelle clientèle, celle qui, occasionnellement, se permettra de louer une Porsche pour 1 000 € la journée. C’est peut-être la vertu de cette nouvelle forme d’économie : la démocratisation du luxe.