LUXE Elle couvre sept pays et relève « pêle-mêle deux tendances et enjeux clés des acteurs du luxe les enjeux. » Mais quelles sont ces deux tendances révélées par la dernière étude d’IPSOS à renfort de tableaux et de statistiques ?
- d’abord, un bon moral économique des acteurs. « Ils sont confiants dans les perspectives économiques, Chinois et Etats-Unis en tête suivis plus loin par les Français », résume Jacques Deregnaucourt.
- le recentrage sur le produit, le savoir-faire et l’intemporalité démontrée par « l’analyse de l’ensemble des verbatim des produits de luxe tourne autour de l’“expertise” ».
« On parle de néoclassicisme et de néoconservatisme, auxquels on mêle des attentes fortes de créativité, de modernité et d’audace », continue le DG adjoint d’IPSOS en citant SND Store, une boutique ultra épurée dans un centre commercial haut de gamme à Chongquing (Chine).
Autre exemple, les ateliers à l’Ecole Lesage qu’a lancés Chanel à Paris (photo du haut) pour faire découvrir son savoir-faire. Ou encore La Résidence, un étage de la boutique londonienne que Cartier a dévolu à la relaxation de ses clients.
Les enjeux business liés à ce panorama ? Dans le désordre, « l’e-commerce, le respect de la nature, le travel retail, le respect des cultures et la seconde main ». Quelle meilleure illustration que la polémique liée à la campagne dite « raciste » du parfum Dior Sauvage en août dernier ou l’explosion du service Weston Vintage qui propose aux clients de restaurer et de revendre leurs anciens souliers ?
Tout est responsable et engagé. Ainsi, Vestiaire Collective, le leader du luxe de seconde main en ligne, a installé un corner permanent au cœur du grand magasin londonien Selfridges. Toujours à Londres, le flagship de Stella McCartney est flanqué d’une rangée de rochers. Le luxe se porte comme un charme, à condition de traverser le temps et ses enjeux : centré sur la planète et le produit.