Par Jeanne Cante
LUXE Quel est le point commun entre un parfumeur de luxe français et une institution des Nations unies ? La sauvegarde des abeilles. Le 17 octobre 2019, Guerlain, qui a choisi cet insecte comme symbole depuis sa création en 1852, lançait avec l’UNESCO un programme sur cinq ans pour les sauver.
La sauvegarde des abeilles selon Guerlain.
Si l’entreprise est louable – nous y reviendrons plus en détails –, elle suit les initiatives de développement durable du groupe LVMH qui a mis en place depuis 2012 son programme LVMH/Life. C’est dans cette veine que le géant du luxe a signé en mai 2019 le programme sur l’Homme et la biosphère de l’UNESCO (MAB pour « man and biosphere ») visant à réduire la perte de biodiversité.
Nouveau contrat pour Antoine Arnault ? Non, la signature du programme MAB de l’UNESCO.
Concrètement, le groupe de luxe s’engage à réduire l’impact environnemental de ses produits de 100% ; renforcer l’exigence de traçabilité dans 70% des chaînes d’approvisionnement ; réduire ses émissions de gaz à effet de serre ; généraliser l’excellence environnementale dans ses 300 des sites de production.
L’écoresponsabilité, c’est le méga enjeu du luxe dans les années à venir. LVMH tient à faire savoir qu’elle a pris le bon tournant, poussant ses soixante-dix marques à redoubler de communication sur le sujet.
Loewe optimise ses filières d'approvisionnement.
A chacune d’entre elles cependant de fixer sa ligne de conduite dans l’application de ces critères. « Pour une entreprise comme Sephora, par exemple, les priorités résident dans l’efficacité environnementale des magasins ou encore dans le transport, souligne Sylvie Benard, directrice environnement du groupe. Si l’objectif d’améliorer d’au moins 10% les indicateurs clés de l’efficacité environnementale, est commun, chaque maison est libre de le décliner à sa manière : cela peut se traduire par la réduction de 50% de l’emballage de la gamme Orchidée Impériale de Guerlain, ou par le recours à des recharges, comme Dior le fait avec l’Or de Vie. »