MODE Sur le papier, Melania Trump a tout de l’icône de mode. Chic, grande, belle (si on aime les modifications plastiques), cet ancien mannequin slovéno-américain aux airs de Barbie deviendra First lady le 20 janvier prochain. Soit l’une des femmes les plus scrutées au monde.
L'ombre du grand méchant loup.
Comme une autre première dame, Carla Bruni, Melania a travaillé pour plusieurs grandes maisons dans les années 90, posé pour Helmut Newton, Patrick Demarchelier, Mario Testino, fait la couverture de Vogue, Vanity Fair, GQ, Elle et même créé une ligne de bijoux et de cosmétiques.
Façon arbre de Noël.
Pourtant, certains designers refusent de l’habiller. « La rhétorique de racisme, de sexisme et de xénophobie exprimée par son mari pendant la campagne est incompatible avec nos valeurs », a ainsi déclaré la créatrice Sophie Theallet, qui a fourni des vêtements à Michelle Obama.
Abby Schreiber, éditrice pour le magazine Paper a affirmé de son côté : « Les designers de mode doivent raconter une histoire sur leur marque et leur vision, et articuler un sentiment, une émotion, ou le sens de qui ils voient comme une muse. Et pour ceux qui sont troublés par la haine diffusée par la campagne de Trump, il paraît normal qu’ils veuillent prendre des distances avec elle. » La publication InStyle a avancé de son côté qu’elle n’était pas intéressée par une couverture avec la future First lady.
Melania photographiée pour Harper's Bazaar.
La majorité du fashion pack s’étant prononcé pour Hillary Clinton – d’Anna Wintour à Ralph Lauren, Calvin Klein, Diane von Furstenberg, Donna Karan, Marc Jacobs, Michael Kors, Prabal Gurung, Tory Burch ou encore Vera Wang –, tout reniement ressemblerait à un rétropédalage un peu honteux.
D’autres en profitent pour s’engouffrer dans la brèche : Tommy Hilifiger, Bradley Scott et Phillip Bloch avancent qu’il serait anti-américain de ne pas habiller la First lady.
Maillot rose.
Pour mettre tout le monde d’accord, la fan de Chanel, Louis Vuitton, Manolo Blahnik et Christian Louboutin, de robes moulantes et de gros diamants, n’a en fait pas besoin que les marques l’habillent. La fortune de son mari lui permet d’acheter tout ce qu’elle désire, y compris les créateurs qui refusent de l’habiller. Pour le cool façon Michelle Obama, ce sera une autre paire de manches.