Entretien Raphaël Turcat
DESIGN Marc Beaugé, monsieur «style» un peu partout (M le magazine du monde, le Supplément sur Canal+…) a lancé il y a cinq ans avec Isaac Larose Farmer la marque de casquettes Larose, 100% française, 200% réussie.
Marc Beaugé, quelles sont les grandes tendances couleurs et imprimés au pays merveilleux de la casquette ?
C’est franchement le bazar ! On peut néanmoins dégager deux tendances plus lourdes que les autres. La première : la casquette de base ball unie, en laine bouillie, en marine, rouge, vert ou bordeaux, parfaite pour les trentenaires cool souhaitant cacher un début de calvitie. La deuxième : la 5 pans dans des imprimés fous, allant du marbre au navajo en passant par les pois, pour les gamins insolents qui finiront par devenir des trentaines dégarnis. C’est écrit.
Ce serait une bonne chose que la casquette française vainque l'américaine.
Comment lutter pour la casquette française, alors ?
Heureusement qu’Arnaud Montebourg est là. Quel homme ! Je l’ai croisé il y a quelques semaines et lui ai offert une casquette, la 12 pans de Larose, la plus chère. Il m’a dit : « C’est très beau », avec l’air du type qui n’en a pas grand chose à carrer. Je me demande bien où est cette casquette aujourd’hui. A Bercy ? Dans sa chambre, chez lui ? Peut-être qu’il la met le week-end, tranquillou, en Saône-et-Loire. Mais j’ai du mal à l’imaginer.
Larose se lance aussi dans le chapeau. Le galurin va-t-il un jour détrôner la casquette ?
C’est un peu dans l’air du temps, oui. Mais cela nous va très bien, car nous faisons à la fois des casquettes et des chapeaux. Le vrai ennemi, ce sont les cheveux. Luttons contre le cheveu !
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