Par Julien Tissot
LUXE En 2014, Sotheby’s organisait une vente aux enchères exceptionnelle de spiritueux à Hong Kong. 700 lots s’y étaient arrachés pour un total de 2,78 M€.
Mais le clou de la soirée fut une bouteille de whisky Macallan Decanter « M » de six litres. Adjugé 462 780 €, ce single malt de 64 ans d’âge est alors devenu le whisky le plus cher du monde.
La bouteille la plus chère du monde.
Ce prix hors normes s’explique autant par le contenu que par le contenant, la distillerie écossaise Macallan (photo du haut) s’étant associée à la cristallerie Lalique pour cette bouteille exceptionnelle. Dix-sept artisans, dont deux français sacrés Meilleur ouvrier de France, ont participé à sa création. Fondée en 1824, la marque de whisky Macallan est l’une des plus réputées au monde. Ses bouteilles de vieux millésimes atteignent régulièrement des prix record.
Le Japon est l’autre pays du whisky. Yamazaki est la plus ancienne distillerie japonaise, créée en 1923 par Shinjiro Torii, le fondateur de Suntory. Ce dernier fut à l’origine d’un whisky tout à fait nouveau pour l’époque, un breuvage très éloigné des whiskies traditionnels écossais.
Les fûts en chêne parfumé de Yamazaki.
Fabriqué dans un climat très différent des terres d’Ecosse, le Yamazaki a été mis en fûts en 1961 dans un bois de chêne très parfumé. Après un demi-siècle en fûts, Suntory a décidé de mettre en bouteille ce whisky d’une rare qualité. Edité en seulement 150 bouteilles, ce Yamazaki de 50 ans d’âge coûte la modique somme de 9 400 €.
Dans quinze ans, les meilleurs whiskies au monde seront français.
Si la France, elle, n’est pas réputée pour être un pays de whisky, elle n’en reste pas moins la plus grosse consommatrice de malt au monde. Avec 39 distilleries en activité pour une production annuelle de 800 000 bouteilles, il se pourrait bien que l’Hexagone devienne l’une des grandes nations du malt. Et si on a longtemps considéré le whisky français comme moins bon et plus cher que l’écossais, la courbe pourrait bien s’inverser.
« Dans quinze ans, les meilleurs whiskies au monde seront français, affirme Nicolas Julhès, le patron de la Distillerie de Paris. Nous distillons avec de petits alambics, gage de qualité. Surtout, nous possédons les meilleurs spécialistes du vieillissement, de l’élevage, de l’assemblage, qui œuvrent depuis toujours dans le vin et le cognac. »
Le monde underground de Michel Couvreur.
En Bourgogne, Michel Couvreur tente des assemblages inouïs où laisse s’exprimer le malt dans sa pureté brute. Fruit de la distillation d’une orge des Orcades replantée pour l’occasion, le Bere Barley a patienté seize ans. Compter 320 € la bouteille.
Le malt chic :
Macallan.
Suntory.
Michel Couvreur.