LUXE Les jets privés ne sont plus l'apanage des bedonnants patrons du CAC 40. Effet Air Cocaïne ou désir de tâter de la Davos attitude, dont le dernier forum a vu le nombre d’atterrissage de jets multiplié par trois ? Toujours est-il que le phénomène tend à se démocratiser (enfin, n’exagérons rien non plus).
Elles s’appellent Wijet, Privatefly ou JetBox : ces entreprises de « taxi-jet » qui éclosent un peu partout proposent leurs services aux artistes et aux sportifs de haut niveau à moindres coûts. L'assistante de Manuel Valls aurait par exemple économisé quelques centaines d'euros si elle avait effectué ses bookings sur le site Privatefly. On se souvient en effet que le déplacement Poitiers-Berlin du Premier ministre, ardent supporter du Barca, avait coûté la coquette somme de 14 426 €. Or, sur le site de taxi jet, le voyage aller-retour via un jet turbopropulseur ne coûte « que » 13 700 €.
Assisterait-on à l'apparition d’une nouvelle tribu: les Easy-jet-setteurs ?
Sur Wijet, l'un des leaders du secteur qui fonctionne en partenariat avec Air France, l'aller-retour Paris-Barcelone pour deux personnes est à 9 200 €. Pour ce prix-là, les passagers ont droit à du champagne Veuve Cliquot, un accueil VIP dans des salons privés et des boissons non alcoolisées à volonté. Wijet propose également des forfaits « all inclusive » à l'heure de vol : compter 2 400 € l'heure pour un trajet aller/retour, soit un Paris-Londres à moins de 5 000 €.
Une bande de #RichKidsOfInstagram.
Le voyage en jet privé est devenu l’un des passages obligés de la jeunesse dorée connectée : en tapant le hashtag #RichKidsOfInstagram, des centaines de photos de têtes à claques en jet privés apparaissent sur le réseau social au milieu d’autres jeunes gens buvant du Dom Pérignon au goulot ou s’affichant aux volants de Ferrari… jaunes. Un nouveau signe extérieur de richesse que certains privilégiés s'offrent au même titre qu'une montre de prix, ou un it-bag Hermès.
Laissons le mot de la fin au Vanity Fair français : « A partir des années 70, les rockstars exhibèrent brièvement des jets privés aux équipements mirobolants pour revendiquer toute la démesure de leur train de vie. Depuis l’ère d’Instagram, le tout-Hollywood n’en finit pas de chroniquer ses folles virées. » Appelons-les les Easy-jet-setteurs.
Jet sweet set.