MODE Il y a peu, le monde de la mode s’emballait sur les petites marques parisiennes indépendantes qui avaient fait des quartiers parisiens leur gimmicks à coups de slogans tapageurs : « Belleville Hills », « Pigalle » ou « Welcome to Menilmontant »… Une forme de chauvinisme chic décliné en tee-shirts et sweats qu’on retrouvait sur Maïween au festival de Cannes cru 2015 ou sur le dos de Rihanna quelques mois plus tard à New York… Le très vénérable magasin Tati s’emparait même du phénomène avec son sweat Barbès en logo damier qui donnait des sueurs froides aux fashionistas.
Entre-temps le « Je suis Charlie » et le 13 novembre sont passés par là, les portraits tricolores ont fleuri sur les réseaux sociaux, le drapeau français a pris l’air aux fenêtres et l’élan de patriotisme post-attentats qui s’est emparé des Français n’est pas passé inaperçu dans le monde de la mode, qui s’est engouffré dans la thématique « bleu-blanc-rouge » quitte parfois à user du cliché.
L’élan patriotique post-attentats qui s’est emparé des Français n’est pas passé inaperçu dans le monde de la mode.
Vanessa Seward, la styliste à suivre, a ouvert son défilé printemps-été, avec sa propre voix répétant « Bleu-blanc-rouge » sur une composition signée Christophe Chassol. Les défilés Jacquemus, Kenzo, Sonia Rykiel, Lacoste, voire Ralph Lauren ou Marc Jacobs, ont suivi cet élan de nationalisme glamour (parfois un peu maladroit, avouons-le) faisant du trio bleu-blanc-rouge la tendance mode de l’été, comme chez le Coq sportif (photo du haut).
Et les marques casual n’ont pas attendu pour décliner en magasins la panoplie de la parfaite « fashionaliste », du pendentif aux chaussures, des espadrilles aux robes légères, des baskets aux lunettes tricolores, du sac à la montre…
Petit conseil avisé quand même : on accessoirise parce que le total look bleu-blanc-rouge pourrait vous faire passer pour un… « fachonista ».