Par Jeanne Cante
BEAUTÉ Sois la meilleure version de toi-même. C’est ainsi qu’on pourrait synthétiser la nouvelle quête de la beauté. « L’onde de choc wellness serait-elle en train de changer le cours-même de la médecine esthétique, voire de la chirurgie ? »
C'est la question que pose le Vogue du mois de septembre, exprimant la fin des interventions esthétiques destinées à photoshoper chirurgicalement un avatar sur un visage au profit de techniques ou de produits holistiques visant à être la meilleure version de soi-même.
« La beauté n’est plus aspirationnelle mais universelle. Être soi, tout en étant différent, confirme Leïla Rochet, de l’agence de tendance et conseil en innovation beauté Cosmetics Inspiration & Creation. C’est d’autant plus vrai dans le maquillage qui a toujours été symbole de liberté et de créativité. Et si les ventes ont baissé, on a vu sur Tik Tok et Instagram débarquer une esthétisation beaucoup plus hédoniste, surréaliste quelque fois, qui ne demande qu’à être libérée. En devenant accompagnateurs et “exalteurs” de ce souffle de liberté, les marques continueront à être addictives pour les jeunes générations. »
La beauté n’est plus aspirationnelle mais universelle
Concrètement, passée la baisse de consommation liée au Covid durant laquelle les femmes ont délaissé les cosmétiques, les marques se sont tournées vers le principe de beauté particulière (inclusive ou personnalisée) en développant le champ de la technologie.
Ainsi, l’algorithme Shade Finder « identifie plus de 22 000 carnations de peaux » pour déterminer sa nuance de fond de teint, explique Françoise Lehmann, DG de Lancôme. Chez Chanel, on opte pour le coaching digital en boutique ou le déploiement des virtual try-on pour tester le maquillage.
« L’inclusivité et la diversité sont les nouveaux piliers d’un nouveau système de beauté ouvert et subjectif », glisse de son côté Ben Gorham, fondateur des parfums Byredo, qui vient de lancer sa première collection de make up (photo du haut). Le maquillage est un outil pour raconter ses propres histoires. »
Désormais, comme le souligne Camille Couvry, sociologue à l'université de Rouen, « On se maquille pour soi et pour construire son identité dans ses interactions avec les autres. Cela ne signifie pas qu'il existe un soi superficiel qui s'opposerait à un soi authentique. Notre façon de nous présenter aux autres, c'est aussi qui on est. »
LE TOP DE LA BEAUTÉ PERTINENTE :
Lancôme.
Shade Finder.
Byredo.
Chanel.