Par Chloé Martignac
Vous vous souvenez de l’insupportable Psy et de son tube Gangnam Style ? C’est ce très chic arrondissement de Séoul, au « sud du fleuve » (traduction de « gangnam ») Han, que Dior a choisi pour ouvrir sa boutique coréenne. Derrière cette œuvre quasi florale, on trouve les architectes Christian de Portzamparc, en charge de l’extérieur du bâtiment, et Peter Marino, de l’intérieur.
Très imposant, le bâtiment de six étages se déploie sous forme de pétales géants, une référence à l’une des passions du grand Christian. A l’intérieur, Peter Marino a poussé les potards de l’élégance et du raffinement à leur maximum, à tel point que l’on se croirait plus dans un musée que dans une boutique. Ici, point de cafétéria mais un salon VIP et un « Café Dior » dirigé par Pierre Hermé, déjà bien implanté dans la capitale avec deux magasins. Ils exagèrent chez Dior ? Pas du tout.
En méga-forme dans un marché du luxe plutôt morose, la maison française affiche depuis 2010 une croissance de ses ventes trois fois supérieure à celle du marché mondial du luxe grâce au pari réussi de la montée en gamme systématique.
Symbole de cette impertinente réussite, la marque de Bernard Arnault a plongé la tête la première dans son ADN, toujours à Séoul, avec Esprit Dior, une exposition consacrée au maître du New Look : reconstitution de son atelier et de la boutique de l’avenue Montaigne, robes haute couture d’époque mêlées à celle du directeur artistique Raf Simons…
Ouverte il y a quelques jours, la boutique affole déjà les Coréennes qui se pressent en nombre pour goûter à cette French touch devenue objet de désir. Pour fêter l’événement, la marque française va même créer une ligne de sacs à main et d’accessoires, Limited Edition, réservée aux clientes locales. Tout en délicatesse.