FUTURS Les citoyens européens auront-il un jour un système de transport aérien personnel ? C’est en tout cas le but de myCopter, financé par l’UE depuis quelques années (photo ci-dessus). Doté d’un budget pharaonique de 4,3 milliards d’euros, le projet a pour but de remplacer nos bonnes vieilles bagnoles par des hélicoptères et d’éradiquer les embouteillages, coupables d’engloutir 100 milliards d’euros chaque année.
Vieux fantasme de la science-fiction, la voiture volante nous tient en haleine depuis plusieures années avec quelques projets très concrets en phase d’homologation, comme l’Aeromobil ou la TF-X Terrafugia. Mais ces véhicules sont destinés à un public haut de gamme et n’ont pas été conçus pour voler en ville.
La Terrafugia volante.
La seule solution serait d’élever les transports vers la troisième dimension : le ciel !
C’est bien là tout le problème, comme l’explique Heinrich Bülthoff, responsable scientifique du projet myCopter : « Les routes, comme les transports en commun, sont surpeuplées. Comme il est impossible que nous parvenions, par de simples aménagements de la voie publique, à endiguer ce phénomène, la seule solution à cet inextricable problème serait d’élever les transports vers la troisième dimension : le ciel ! »
Le cockpit de myCopter, simple comme une Dacia.
Avec sa navigation automatisée et guidée à 100% par GPS et un prix d’achat aux alentours de 6 000 € (moins cher qu’une Dacia), il ne faudrait être ni Rockefeller ni Neil Armstrong pour crâner à bord de son hélico personnel.
« L’objectif de nos recherches, c’est de concevoir des technologies qui permettront de mettre de tels engins entre les mains de pilotes sans expérience, surenchérit Heinrich Bülthoff, qui promet les premiers protoypes pour 2020. Notre défi est d’assurer la sécurité par un système “idiot proof”, qui évite les erreurs et les collisions. »
Mais ne nous envolons pas trop vite. De nombreux obstacles subsistent avant de partir pique-niquer tranquillou en hélico dans la forêt de Fontainebleau : formation des utilisateurs, gestion de la circulation, adaptation de la priorité à droite dans le code de l’air…
Paris-New York en une heure avec l'Airbus.
Il n’empêche : alors que l’Hyperloop, possiblement capable en 2021 d’effacer les 600 kilomètres séparant Los Angeles de San Francisco en 30 minutes, vient de valider ses tout premiers tests et qu’Airbus travaille sur son « véhicule aérien ultrarapide » pour mettre Paris à une heure de New York, le futur du transport n’a jamais semblé autant mobiliser les esprits. Circulez, y a beaucoup à voir.