MODE Qui se souvient de l’obscure série Femmes de footballeurs, à part quelques insomniaques abonnés aux nuits blanches sur M6 ? La série mettait en scène une grappe d’épouses délaissées par leurs maris, stars de la Champion’s League. Au casting, des femmes aux looks rivalisant de hasbeenisme : mèches blondes « piano », contours des lèvres accentués au crayon foncé, faux ongles french-manucurés et interminables.
Il y a encore quelques années, la wag oscillait entre l’escort russe et la figurante de clip R’n’B.
Côté dressing, la wag – pour « wife and girlfriend » – des dieux du ballon rond oscillait il y a encore quelques années entre l’escort russe et la figurante de clip R’n’B : de l’imprimé animalier criard et des logos de designers italiens en cacade. Plus Qui veut épouser mon fils que Vogue, pour faire court.
A la veille du coup d’envoi de l’Euro 2016, la donne a un peu changé. Suivies par des dizaines de milliers de fans sur les réseaux sociaux, les wags nouvelle génération font preuve d’un vrai sens du style, au point de faire de l’ombre aux it-girls se partageant le gâteau de la planète mode.
Le meilleur exemple de cette évolution ? Winonah de Jong. Cette modeuse émérite, épouse de l’international néerlandais du même nom, a créé sa propre marque, Winonah. Des vêtements plébiscités par la crème de la mode, dans la veine casual chic caractéristique du look de la créatrice.
Rose Bertram n’a rien à lui envier. Le mannequin Sports Illustrated aux courbes affolantes est la girlfriend du désormais ex-joueur du PSG, Gregory van der Wiel.
Véritable social media queen, elle cumule plus de 430 000 abonnées Instagram férus de son style streetwear sexy. A l’inverse de la très grande majorité de ses aînées, condamnées à vivre dans l’ombre de leurs buteurs de maris, le mannequin a su fusionner les fans bases du foot et de la mode, et construire ainsi un couple qui réunit le meilleur des deux univers.
Et la France ? Pas dans le peloton de tête mais pas dans la zone de relégation non plus grâce à Jessica Lemarie. Le compte Instagram de l’épouse de Robert Pirès a de quoi faire pâlir nombre de blogueuses mode : entre deux photos de sacs Hermès ou Chanel, la belle brune dévoile ses looks étudiés, toujours agrémentés de stilettos Valentino ou Céline. Qu’il semble lointain, le temps des extensions capillaires en synthétique et des manucures strassées.