BEAUTÉ Hermès a annoncé qu’il investira le segment de la beauté en 2020 à coups de maquillage et de soins. Il y avait le parfum depuis les années 1930, une petite ligne pour le bain aux senteurs depuis 2014 ? Il y aura désormais des cosmétiques Hermès.
« À long terme, il nous faudra être présent sur les trois segments du marché des cosmétiques : le parfum, le maquillage et les soins », annonçait l’an passé Axel Dumas, le PDG de la marque essentiellement centrée sur le prêt-à-porter.
Hermès, objectif beauté.
Après le parfum, la beauté s’affiche donc comme un relais de croissance indispensable des maisons de luxe françaises. Les chiffres de la FEBBEA, syndicat professionnel du secteur cosmétique, le confirment : « Le secteur cosmétique français confirme sa position de leader mondial avec 13,6 milliards d’euros d’exportations en 2017. »
Avant Hermès, Chanel…
Cocorico ! La cinquième édition de l’étude mondiale Global Powers of Luxury Goods du cabinet Deloitte décerne même une « mention spéciale » au secteur des produits cosmétiques et des parfums de luxe, « qui a été le plus performant en 2016, et le seul a améliorer son taux de croissance, (+ 7,6 %) », précisant que la France caracole en « tête de classement ».
Combinés aux prévisions de World Data Lab en 2017, selon lesquelles le marché des cosmétiques de luxe devrait atteindre plus de 330 millions de personnes d’ici 2030, les chiffres de ce domaine réservé entretiennent l’idée d’une croissance exponentielle.
… et Dior
Ce qu’il faut lire entre les lignes ? Après le parfum, le maquillage et les soins sont la meilleure clé d’entrée des maisons de couture française pour poursuivre leur expansion à l’étranger.
Et si Dior ou Chanel y ont développé le segment de la beauté, c’est en y distillant savamment leurs codes. « Les cosmétiques : un luxe “made in France” », titrait fort justement le magazine Forbes fin 2018. Ne manquait qu’Hermès, qui apporte enfin sa pierre à l’édifice de la beauté.