LUXE Préserver ses savoir-faire artisanaux locaux ? Burberry vient se s’y coller en annonçant l’inauguration du Burberry Centre for Manufacturing Excellence, dans le nord de l’Angleterre, au sein de son site de production de Castleford.
Mieux : ce 10 février, la griffe s’est associée à la UK Fashion & Textile Association (UKFT) pour lancer un programme inédit de formations sur-mesure autour du métier de piqueur.
Le Burberry Centre for Manufacturing Excellence.
Objectif ? Soutenir l’industrie textile du Yorkshire et surtout, rester dans la course internationale de l’excellence. « Approfondir les connaissances et les usages au sein-même de l’atelier est un élément-clé pour s’assurer de la compétitivité de notre industrie dans un contexte de concurrence internationale », indique Celia Thornley, Skills & Training Manager pour la UKFT.
Chanel, à fond sur les métiers d'art…
Évidemment, ce n’est pas la première maison à s’inscrire dans cette politique. En 2002, Chanel rachète l’école de broderie Lesage en indiquant : « Nous considérons que pour les métiers d’art, qui sont de petites structures, avec des savoir-faire rares, comme le plissage chez Lemarié ou la broderie chez Lesage, il est important que les écoles spécialisées continuent d’exister et d’être soutenues par des maisons comme Chanel. » Modèle en la matière, Chanel a d’ailleurs choisi de réunir ces entreprises artisanales dans un seul bâtiment à Aubervilliers.
… désormais tous regroupés à Aubervilliers.
De son côté, Hermès a tout simplement créé en 2011 sa propre École du cuir dans laquelle elle dispense « des formations qui n’ont rien de scolaire » et ouvert, en février 2020, une nouvelle classe au sein du programme maroquinerie/Ateliers Grégoire de La Fabrique.
L'Institut des métiers d'excellence de LVMH.
Pour sa part, le groupe LVMH a créé l’Institut des métiers d’excellence (IME) en 2014 : un programme de formation destiné à « assurer la transmission de ses savoir-faire dans les métiers de l’artisanat, de la création et de la vente auprès des jeunes générations dont il développe ainsi l’employabilité ». Quand le luxe se forme à son propre savoir-faire…