La sobre Kate Spade.
MODE No logo ? La génération Y semble souscrire au constat prophétique de l'auteur Naomi Klein qui, il y a plus de quinze déjà, analysait la tyrannie grandissante des marques. Ces individus nés entre le début des années 80 et les early 2000's n'en finissent pas de bouleverser les codes de consommation établis : génération connectée en quête perpétuelle d'innovation, elle est particulièrement sensible au rapport qualité-prix, à l'aspect pratique des articles dans lesquels elle investit et à la « conscience » des firmes qui les produisent.
Abercrombie & Fitch a opéré un virage à 360 degrés, stoppant brutalement la production de sweat-shirts aux logos criards qui avaient fait sa légende.
D'après un sondage mené par Goldman Sachs en décembre 2015 sur un panel de 579 « gen’ Y », ces derniers plébiscitent la marque Kate Spade, connue pour ses sacs à main élégants aux logos ultra-discrets. Exit donc Michael Kors et son emblème « MK » imposant : l'enseigne est devenue en quelques mois la risée de la blogosphère qui aime moquer ses clientes caricaturales aux styles uniformes, présentées sous les traits de jeunes banlieusardes trop maquillées et chaussées de bottes fourrées Ugg.
Jennyfer sans logo.
Très prisées de la Génération Y également, les enseignes de fast fashion – comme H&M, Zara ou Forever 21 – aux pièces neutres et peu identifiables qui permettent aux budgets serrés de renouveler fréquemment leur garde-robe au gré des tendances.
Face à ces comportements, les marques qui capitalisaient sur leur logo se voient forcées de changer leur stratégie de façon radicale : Abercrombie & Fitch a ainsi opéré un virage à 360 degrés, stoppant brutalement la production de ses sweat-shirts aux logos criards qui avaient fait sa légende. Ces derniers ont fait place à des basiques intemporels, davantage sophistiqués. Personne ici ne s’en plaindra.
Bye bye les logos sur la collection Abercrombie & Fitch.