FUTURS Oui, les projets de villes flottantes ne datent pas d’hier – Thalassa, la première métropole aquatique de l’histoire fut dessinée par l’architecte français Paul Maymont en 1959. Pourtant, ceux-ci reviennent aujourd’hui avec le vent en poupe et n’ont plus aussi l’air farfelus.
Un projet de Seasteading.
Les premiers à se jeter à l’eau et à larguer les amarres pourraient être la bande de visionnaires réunis au sein de l’ONG Seasteading Institute. Fondée en 2008, la structure travaille sans relâche afin de trouver le meilleur moyen de bâtir des cités flottantes totalement autonomes et… politiquement indépendantes. Le tout en s’appuyant sur des technologies innovantes et écologiques à l’image de l’Artisanopolis (ci-dessous et photo du haut).
Artisanopolis en Polynésie.
En effet, après une mission d’exploration au large de la Polynésie française en septembre 2016, l’organisation californienne a signé un protocole d’accord avec le gouvernement polynésien le 13 janvier 2017 afin d’effectuer des études de viabilité du projet. L’objectif ? Mettre à l’eau un prototype dès 2018.
« C’est une nouvelle industrie que nous sommes en train de créer, reconnaît Randolph Hencken, directeur exécutif du Seasteading Institute. Avec le niveau de l’eau qui monte, nous espérons que nous pourrons répandre notre projet pour résoudre ce problème. Bien sûr, nous savons que construire ce type de programme très technique en plein océan ne se fera pas tout de suite. »
Lilypad, le projet de Vincent Callebaut.
D’autres projets de plus en plus aboutis ont émergé depuis quelques années. A leur barre, on retrouve notamment l’architecte belge Vincent Callebaut et sa plateforme flottante auto-suffisante LilyPad, capable d’accueillir 50 000 réfugiés climatiques, le graphiste britannique Phil Pauley et sa Sub Biosphere 2 ou encore la China Communications Construction Company et sa Floating City…
La Sub Biosphere 2 et Floating City.
La montée du niveau des océans, la surpopulation et les progrès techniques rendent en effet la cité flottante utopiste et futuriste d’hier bien plus réaliste et nécessaire aujourd’hui. D’ailleurs, pour l’architecte et océanographe français Jacques Rougerie, « c’est de l’océan que naîtra le destin des civilisations à venir ». De quoi rendre ce vieux rêve bleu encore un peu plus concret.