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L’IA au service de la beauté

Par Jeanne Cante

FUTURS Un diagnostic capillaire issu de l’IA (intelligence artificielle) ? C’est chose faite pour Sisley au terme de deux années de recherche, de développement et de tests cliniques. Baptisé Hair Rituel Analyzer, ce capteur optique de haute précision propose des diagnostics en 45 secondes, transmis à une application dédiée.

L'Hair Ritual Device de Sisley (rien à voir avec Tomer).

L'Hair Ritual Device de Sisley (rien à voir avec Tomer).

Un « shazam de la peau » ? L’appli Effaclar SpotScan de la Roche-Posay, lancée en mars, analyse la sévérité de l’acnée ; Vichy, celle de l’âge avec SkinConsult ; alors que Neutrogena annonce la sortie du Skin 360, une loupe à clipser sur son smartphone, capable de scanner le visage et de faire des recommandations de soins.

Le Skin Consult de Vichy.

Le Skin Consult de Vichy.

Le nouvel âge de la beauté panache allègrement réalité augmentée (sons, images 2D, 3D et vidéos) aux technologies de reconnaissance faciale de l’intelligence articielle.

Le Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas début 2019, donnait déjà le ton avec le Smart Mirror de Wella, un miroir connecté grâce auquel l’utilisateur teste virtuellement des colorations et des coiffures, ou Artémis, un miroir intelligent du groupe Baracoda, proposant des tutoriels de maquillages en réalité augmentée.

Miroir Arthemis, qui est la plus belle?

Miroir Arthemis, qui est la plus belle?

De son côté, l’Oréal s’est associé en septembre 2018 à Facebook pour permettre aux utilisateurs du réseau social de tester virtuellement ses produits. « Ce qu’on remarque sur nos sites, c’est que quand on a la présence d’un essayage virtuel, les taux de conversion augmentent significativement », soulignait alors Lubomira Rochet, directrice du digital de l’Oréal.

Recommandation de produits, diagnostic de la peau : après les exigences de transparence, voici venue l’ère de la suggestion.

Le Hair Rituel Analyser de Sisley.

Le Hair Rituel Analyser de Sisley.

Lors de l’édition 2018 du Salon du Luxe, qui invitait l’IA dans ses thématiques, Michaël Miramond, directeur du secteur luxe et distribution chez IBM, pointait les principaux apports de cette révolution : « Mieux anticiper, personnaliser, mesurer les désirs de ses clients grâce à l’analyse de la smart data ; accompagner la création par la reconnaissance de tendances créatives (la cognitive fashion) ; favoriser la prise de décision grâce aux agents conversationnels (chatbots) ou aux outils de suggestion. » Et qui sait, bientôt le bonheur sur mesure ?

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