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Influenceuses virtuelles, vrai business

Par Judith Spinoza

LUXE Fruit de la collaboration entre l’agence d’innovation visuelle Wands et la Paris School of Luxury, Gaïa est la nouvelle voix de la génération Z : une journaliste virtuelle de moins d’une semaine, 101e élève de cette nouvelle école de commerce spécialisée dans le luxe. A ceci près qu’elle n’est qu’un avatar, créé par des images de synthèse, venant rejoindre les rangs grossissant des influenceuses virtuelles.

influenceuses virtuelles Gaïa

Gaïa, dernière-née des influenceuses virtuelles.

Ces créatures virtuelles sont en tous points similaires aux influenceuses de chair et d’os (nationalité, multidisciplinarité, amitiés) et leurs posts et s communautés croissantes n’ont rien à envier aux influenceuses stars dont elles volent la vedette.

influenceuses virtuelles Shudu

Shudu et ses 150 000 followers.

Lil Miquela (photo du haut), « Espagnole » créée par la start-up californienne Brud fin avril 2017, comptant 1,5 million d’abonnés sur Instagram, apparaît aux côtés de son ami mannequin virtuel Lawko, 135 000 abonnés ; avec ses 151 000 followers, l’« Africaine » Shudu Gram, premier top model digital, développé par le photographe anglais Cameron-James Wilson, a même été célébrée par Rihanna, la bouche maquillée du nouveau rouge à lèvres Fenty Beauty.


Pas en reste, Dior donnait en février 2018 le contrôle de son Instagram à l’avatar Noonoouri, une « Allemande » comptabilisant près de 90 000 abonnés Instagram six mois après son lancement. Chanel, Buccelati, Prada, Vuitton ou Balmain et ses égéries virtuelles multiethniques (Margot, ladite Shudu et Zhi…) : les marques de luxe ont toutes suivies en choisissant de recourir à ces personnages fictifs.

« La première raison de cet engouement, c’est que ces avatars rentrent tous dans les codes de communication de la gen Z », explique Eric Briones, cofondateur de la Paris School of Luxury.

influenceuses virtuelles Balmain Army

La Balmain Army.

Ensuite, ces influenceurs virtuels sont contrôlables, positifs et échappent aux lois du vieillissement. « Vous pouvez par exemple créer une ribambelle de Kardashian sans aucun problème inhérent à l’être humain », souligne ainsi Cyan Banister, membre de Founders Funds, l’une des sociétés ayant investi dans Brud, « agence de gestion de talents artificiellement intelligents ».

Grâce à la performance technique, faire la différence entre réalité et fiction sera de plus en plus compliqué. Humain ou numérique, réalité ou fiction, la question ne se posera plus.

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