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Le fruit porn est-il dangereux pour la santé?

Par Patrick Thévenin

CULTURES La langue française n’a pas attendu les réseaux sociaux pour filer la métaphore entre sexe et nourriture à base d’abricot, de melons, de noisettes et autres bananes. Une jolie salade de fruits que semblent découvrir aujourd’hui les libertins de tous poils qui cherchent à contourner la censure des Facebook et autres Instagram, voire à ironiser en prenant à contre-pied la culture de la porn-food, oubliant qu’Andy Warhol et sa pochette banane-phallique avait ouvert la brèche à tous les artiste sexo 2.0 en devenir.

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Warhol a la banane.

Depuis quelques années en effet, les fruits sont de toutes les partouzes. Le site à listes LOL Buzzfeed s’est fait une spécialité des végétaux qui ressemblent à des organes sexuels, l’artiste Tanja Knaus a saisi le potentiel provoquant de la chose avec sa vidéo Fruit Porn, où oranges et bananes livrent une version garantie 100% vegan du Je t’aime… moi non plus de Gainsbourg.


Lauren Hillebrandt, et ses compos photos (en haut et ci-dessous), a saisi la beauté érotique du végétal et fait plus pour le cinq fruits et légumes jour que les discours des tenants du véganisme.

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Lauren Hillebrandt plante ses graines.

L’excellent mook sexuel, la Chose, a consacré une double page à cette marotte des temps modernes, parfaitement illustrée par la vidéo Juice Porn : Women Redefine Sexy de Julia Patey et Lucie Aron.


Mais dans cette folie du fruit porn, c’est la jeune artiste américaine Stephanie Sarley qui s’est attirée récemment les foudres d’internet en publiant une vidéo sur Instagram où un quartier de fraise semble tirer un malin plaisir à se faire tripoter par un doigt anonyme.


Avec plus de 200 000 vues, sa vidéo devient virale, le critique d’art du NY Mag prononce le mot « génie », son nombre de followers passer de 10 à 20 000 en une semaine, un petit malin s’accapare ses créations, les trolls antiféministes lui tombent dessus… Et alors que Stephanie ne cherche qu’à « personnifier et redonner du pouvoir au vagin à travers l’humour et l’absurdité », Instragram censure son gentil délire en fermant sèchement son compte, avant de le rouvrir quelques semaines plus tard sans explications.

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Papaye style avec Stephanie Sarley.

On cherche encore le pourquoi de cette censure, alors que les vidéos de Stephanie sont certainement les meilleurs tutos cul à destination des garçons qui ne savent pas comment combler leur partenaire – sans parler d’une période où les vidéos culinaires cartonnent sur le web. Certainement une manière de nous rappeler qu’en matière de sexe, il ne faut jamais négliger les pépins dans la banane.

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