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Le retour de la K7

Par Violaine Schütz

 CULTURES D'après des chiffres relayés par le Daily Mail de février dernier, les ventes de cassettes en Angleterre suivent la même courbe ascendante que celle des vinyles. Alors qu'elles dépassaient à peine les 200 000 exemplaires en 2007, elle se sont écoulées à plus de… deux millions en 2015. La National Audio Company (NAC), plus grand fabriquant US de cassettes, confirme de son côté une croissance de 30% de son marché l'an dernier. Et avant ça, NAC produisait déjà dix millions de cassettes en 2014.

tendances retour K7

Le format désuet qui rappelle nos années collège suit le même retour de flamme que le vinyle partout dans le monde. Burger Records, le label californien rock fétiche d'Hedi Slimane, ne sort que des K7, chaque fois rapidement sold-out. Les labels underground DFA Records, Transgressive Records, Tesla Tapes, le Turc Mécanique, Opal Tapes ou Krokodiles raffolent également de ce format. Et des artistes confirmés comme Lana Del Rey, Foals, The Flaming Lips, Metallica, Grimes, The Weeknd ou encore Kanye West et Justin Bieber ont sorti leur album sur ce format.

Alors qu'elles dépassaient à peine les 200 000 exemplaires en 2007, les K7 se sont écoulées en Angleterre à plus de… deux millions en 2015.

Il en va de même chez nous pour Gone With The Weed, maison de disques indé parisienne qui sort de superbes cassettes de musique garage et psyché au graphisme soigné. Gros succès, notamment à l’étranger. « La cassette est un format physique avec un coût de production – et donc un prix de vente – raisonnable, explique Emile Pupil, cofondateur du label. La facilité et la rapidité de production sont autant d'arguments qui pèsent aussi dans la balance. Au final, c'est un format assez hybride qui permet tant d'éditer une version K7 d'un album sorti sous un autre médium, que de publier les premières sorties d'un groupe uniquement sur ce support ».

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Quelques prod de Gone With The Weed.

Les autres raisons de son succès ? La rétromania, valeur refuge dans un monde moyennement en forme. Et un snobisme vintage en réaction à la dématérialisation de la musique : la cassette est encore plus touchante et fragile que le CD ou le vinyle. Rappelez-vous ce moment de désespoir où il fallait rembobiner la bande marron au stylo pour sauver votre album de Nirvana. A quand le retour de la VHS ?

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