FUTURS 10 janvier 2016 : en pleine fashion week new-yorkaise, l’excitation est à son comble et les drogués de la mode ne parlent que de ça. J.W. Anderson, le styliste qui fait se pâmer les rédactrices, a décidé de diffuser son défilé homme automne/hiver 2016/2017 en exclusivité sur Grindr ! Oui Grindr, le site de plans cul géocalisés, l’ancêtre de Tinder – mais pour les gays.
Le défilé de J.W. Anderson sur Grindr.
Une première que le styliste, très à l’aise avec sa sexualité, commente d’un simple : « La mode, c’est sexy. Comme pour une appli de rencontres, il s’agit d’être sexuellement attiré par quelqu’un. C’est exactement ce qui est au cœur du jeu de la mode. »
En passant, le styliste trentenaire oubliait de préciser que l’application Grindr, c’est aussi deux millions d’utilisateurs par jour, mais surtout une manière habile de faire parler de soi, selon le vieux credo que le cul fait toujours vendre.
La mode, c’est sexy. Comme pour une appli de rencontres, il s’agit d’être sexuellement attiré par quelqu’un.
J.W. Anderson, comme Olivier Rousteing pour Balmain ou Nicolas Formichetti chez Diesel, fait partie de cette génération nourrie aux réseaux sociaux, aux applis et à Instagram. Une génération qui a bien compris que dans l’univers ultra-concurrentiel de la mode, se passer des Snapchat, Periscope et autres pour aller vers des applis ou des sites plus sulfureux, mais au nombre d’utilisateurs se chiffrant en millions, c’est le double effet kiss-cool : audience et buzz par la même occasion. Qui s’en plaindra ?
La preuve avec Nicolas Formichetti, qui a décidé pour la campagne de lingerie printemps-été de Diesel de communiquer sur Tinder, Grindr et Pornhub, (référence de la vidéo porno et accessoirement 64e site le plus consulté au monde).