Par Sasha Melman
BEAUTÉ Qui se souvient des sticks à lèvres fluos de notre adolescence ? Sûrement les membres de l’équipe marketing de Gemey Maybelline, dont il y a fort à parier qu’ils soient born in the 80’s, pour citer l’illustre Calvin Harris. Les baumes à lèvres acidulés Baby Lips (photo du haut) de l’enseigne sont un clin d’œil aux fameux sticks à lèvres aux senteurs chimico-fruitées qui cartonnaient dans les lycée de la génération Y.
Les jeunes filles de 30 ans craquent pour les bijoux de cheveux, antiquité 90’s qu’on croyait à jamais morte et enterrée.
Cocon nostalgique rassurant en période de crise où la morosité ambiante atteint son pic ? Force est de constater qu’en beauté comme ailleurs, le revival adolescent a de beaux jours devant lui. Puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, Calvin Klein lançait il y a quelques mois CK2, version 2.0 du jus mixte mythique des 90’s, en reprenant les codes qui ont fait le succès de son aîné, soit androgynie et mélange des genres sexy à tous les étages.
Plus fort encore : les grandes filles de 30 ans, pas encore concernées par les cosmétiques anti-âge mais toujours avec un pied dans les soins pour peaux à imperfections, revivent leurs années ado en portant des bijoux de cheveux, antiquité 90’s qu’on croyait à jamais morte et enterrée.
Le magazine américain In Style a souligné la nouvelle jeunesse que vivent les bijoux capillaires grâce à Instagram. Ouf, le bijou de cheveu 2016(#HairGems) n’a plus grand chose à voir avec notre panoplie ingrate d’antan, et les mini-étoiles strassées se portent désormais de façon minimaliste et plus classy, histoire de ne pas trop dénoter dans l’open space.
Le flashback adulescent est-il incontournable pour séduire les teenagers devenus consommateurs avertis ? Ce n’est ni Frédéric Beigbeder ni l’agence Publicis 133 qui nous diront le contraire. Dans la dernière campagne Dim, « Beig » galère sur son manuscrit, tout déconcentré qu’il est par une jolie fille en culotte Pocket de Dim.
Le tout est souligné par le « Ta-Ta Ta-Ta Ta-Taaaa », musique iconique de la marque, composée à l’origine par Lalo Schifrin sur la BO du film The Fox. Quelques notes qui suffisent à insuffler un shoot de nostalgie aux contemporains de l’écrivain que les Français adorent détester.