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Le top 3 des expos du week-end

Par Charles Barachon

 

ALEX KATZ - GALERIE THADDAEUS ROPAC
Alex Katz a 91 ans. Vétéran et figure magistrale de la peinture américaine, le New-Yorkais côtoie les sommets de quelques genres majeurs de la reine des beaux-arts. A la galerie Thaddaeus Ropac, ses nouveaux paysages au style épuré, proches de l’histoire de l’art européen, doivent néanmoins beaucoup à la lumière particulière du Maine. L’élégance du dessin, des contours, leur sens du détail, des couleurs et leur composition en montage les emmènent haut la main au-delà du réalisme des sujets.

TENDANCE CULTURE ALEX KATZ

Au-delà, aussi, de certains marqueurs capitaux de l’art : de l’expressionnisme abstrait, du pop art, du minimalisme tout comme du romantisme et de l’art de l’estampe japonaise. Katz est un peintre de la modernité, un maître du regard et de la perception. Une simple branche, une feuille, un aplat pour un ciel ou un toit, quelques nuances pour un reflet : tout est divin dans cette peinture.
Jusqu’au 15 octobre. 7 rue Debelleyme, 75003 Paris.

 

GUISEPPE PENONE - GALERIE MARIAN GOODMAN
La matière, la nature, le toucher, le geste, voici la teneur de l’exposition que la galerie Marian Goodman consacre à Guiseppe Penone. Figure emblématique de l’arte povera, l’Italien décline dans ces sculptures, photos et dessins l’action de prendre une poignée, de posséder une certaine quantité de matière.

tendance culture Giuseppe Penone

Penone enveloppe l’argile avec ses mains, laisse l’empreinte de ses doigts dans la résine et la superpose à des moulages d’arbres, plie une feuille d’or ou encore recouvre un tronc de cuir puis le surplombe d’une autre forme – d’ailleurs aussi abstraite que purement concrète – où le minéral et le geste humain s’épousent. Sensualité, sagesse et universalité à tous les étages : mais que demande le peuple ?
Jusqu’au 22 octobre. 79 rue du Temple, 75003 Paris.

 

ELMAR TRENKWALDER - GALERIE BERNARD JORDAN
Avec leur allure de statue médiévale en pierre creusée par le temps, les nouvelles sculptures murales en terre cuite émaillée de l’Autrichien Elmar Trenkwalder présentées par la galerie Bernard Jordan enchâssent des dessins à la mine de plomb et encerclent un grès, émaillé lui aussi mais beaucoup plus grand et posé au sol. Elles tiennent autant de l’attrait du symbolisme d’un Böcklin ou d’un Carlos Schwabe pour l’étrange beauté, l’érotisme et l’idéal subversif que du cadre rococo.

tendance culture ELMAR TRENKWALDER

tendance culture ELMAR TRENKWALDER

Leurs chimères, paysages psychédéliques, figures de proue, architectures à la Facteur Cheval cousines de l’art brut, sont surtout des invitations au magique et à un mysticisme qu’aurait sans doute apprécié Georges Bataille.
Jusqu’au 15 octobre. 77 rue Charlot, 75003 Paris.

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