LUXE Est-ce à cause du déferlement de photos « fitspo » sur Tumblr ? Des milliers de clichés d'abdos bronzés à peine recouverts de dessous Calvin Klein qui inondent Instagram ? De la vague du « belfie » (comprenez selfie de l’arrière-train) ? Toujours est-il que le marché du luxe s’intéresse de près au vêtement de sport, jusqu'ici chasse gardée des géants du genre, Nike, Adidas, et consorts. Et vice-versa.
Quand les grandes enseignes sportswear draguent les fashionistas à coups de collabs prestigieuses – Stella Mc Cartney x Adidas, Nike x Riccado Tisci –, des marques de luxe comme Fendi, Alexander Wang ou Moschino développent elles-mêmes des vêtements spécialement destinés au yoga et au fitness. Et sur les sites de vente en ligne haut de gamme et prescripteurs comme Net-à-porter ou My Theresa, les marques sporty chic se multiplient.
Hannah Bronfman.
Surfant sur la vague healthy qui agite les réseaux sociaux, avec des égéries comme Hannah Bronfman ou Jen Selter, de nombreux experts sportifs se lancent eux aussi dans l’aventure.
James Duigan, coach des stars britanniques et inventeur de la méthode minceur qui porte son nom, lance sa marque Bodyism, disponible sur Net-à-porter : associant des tissus haute performance à l’élégance de modèles aux coupes féminines et flatteuses, ses créations oscillent entre 119 € la brassière et 224 € le legging et font un carton dans les clubs de sport CSP+.
La marque de James Duigan, Bodyism.
Mary Helen Bowers, fondatrice de Ballet Beautiful, des workouts mixant mouvements de danse classique et de fitness très prisés des tops models US, a créé sa propre ligne de vêtements de sport disponible entre autres sur Polyvore : compter 306 € la paire de chaussons en satin, 112 € le justaucorps à empiècements en résille, et 85 € pour un shorty en maille. Soit, pour une seule tenue, un prix supérieur à celui de votre abonnement annuel à la salle de gym. Et, pour le luxe, un marché qui lui permet de garder la ligne.
Mary Helen Bowers et sa marque Ballet Beautiful.