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L’ère de la blogueuse luxe

Par Melanie Mendelewitsch

LUXE Il y a encore quelques années, le quotidien des blogueuses se résumait à se faire courtiser par des petites marques inconnues, qui avançaient quelques centaines d'euros pour un post élogieux quand elles ne proposaient pas une rémunération en vêtements ou en bons d'achat. Les blogueuses étaient alors le bon plan pour des enseignes émergentes en quête de notoriété et qui n'avaient pas les moyens de se payer de la « vraie » publicité.

Design luxe: Chiara Ferragni pour Nike.

Chiara Ferragni pour Nike.

La donne a sensiblement changé depuis que les marques de luxe ont compris la force de frappe que représentent ces femmes-sandwichs 2.0 – pardon, ces « influenceuses ». Plus besoin de vanter les mérites de produits de beauté artisanaux ou de s'extasier sur la dernière journée portes ouvertes d'un obscur établissement lifestyle : les marques les plus prestigieuses s’attachent désormais leurs services, de même que les poids lourds industriels mainstream, appâtés par leurs blogs à l'identité souvent léchée, maîtrisant comme personne les codes 2.0 de la jeune génération.

La nouvelle « reine des abeilles » s’appelle Chiara Ferragni (5,6 millions d’abonnés sur Instagram), créatrice du blog superstar The Blonde Salad et l’année 2016 pourrait bien être la sienne : après avoir connu les honneurs du classement Forbes qui établit la liste des moins de 30 ans les plus influents au monde, Chiara est devenu l’égérie des shampoings Pantène et annonce un partenariat qu'on devine juteux avec le géant Amazon.

Design luxe: la chic Kayture en toute décontraction.

La chic Kayture en toute décontraction.

Kristina Bazan, plus connue des teens sous le pseudo Kayture (36 000 followers sur Twitter), entame quant à elle une collaboration avec les parfums Mugler, propriété du groupe Clarins. Quant à Leandra Medine (1,3 millions d’abonnés sur Instagram), créatrice du blog Man Repeller, elle truste les front rows des fashion weeks du monde entier, enchaîne les collaborations avec des marques comme Maje, Superga, Michael Kors ou Saks, quand elle ne participe pas à une interview croisée avec la prêtresse de la mode Diane Von Furstenberg.


L’émergence de ces blogueuses haut de gamme au fort pouvoir prescripteur brouille tous les rapports hiérarchiques établis depuis des années au sein du microcosme fashion. Considérées avec dédain il y a quelques années encore, ces anonymes sont aujourd'hui sur un pied d’égalité avec les égéries, comédiennes en vue et autres it-girls bien nées. On appellera ça l’autre révolution du digital.

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