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Tissus proto-cellulaires

Par Arnaud Pagès

FUTURS C’est une révolution qui se prépare. Depuis un certain temps, le grand public s’est familiarisé à l’intrusion de l’électronique dans les fibres grâce aux vêtements connectés. Mais demain, l’innovation va aller encore beaucoup plus loin. Et bouleverser notre façon de nous vêtir.

Le chemisier qui se connecte à Facebook pour tchater avec ses amis en tapotant sur sa manche ? Certes, cela sera possible et l’est même déjà un peu puisque la première Twitter Dress, conçue par la marque anglaise CuteCircuit, existe bel et bien. Mais la véritable innovation sera de rendre nos vêtements… vivants.

A Londres, Shamees Aden, une jeune chercheuse et designer, a mis au point les Amoeba Shoes, les premières chaussures de course proto-cellulaires, c’est-à-dire biologiques et « en vie ». Leur matière très spéciale est capable de réactions et notamment de s’adapter au millimètre près au contour du pied jusqu’à en épouser à la perfection les aspérités.

tendances futurs Amoeba shoes

La Amoeba Shoe, chaussure vivante.

Cette matière d’un nouveau genre réagira à la lumière, au climat, à la température et sa mission sera de s’adapter en permanence aux conditions extérieures pour optimiser son confort corporel.

La contrepartie ? Un soin un peu plus attentif qu’envers une vieille paire de Stan Smith : pour maintenir en vie les organismes qui la compose la chaussure proto-cellulaires, il faudra les baigner dans une solution spéciale pour les régénérer. Rien n’empêche bien sur de se servir des proto-cellules pour concevoir tout types de vêtements

Au MIT, des chercheurs ont mis au point une technologie bio-peau synthétique qui réagit à la chaleur du corps.

Les travaux de Shamees Aden sont loin d’être une initiative isolée. Au prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology), des chercheurs ont mis au point une technologie « bio-peau synthétique » qui réagit à la chaleur du corps et à la sueur en faisant s’ouvrir de petits volets situés dans le vêtement afin de refroidir le corps. De la thermo-régulation qui ne s’appuie pas sur de la hi-tech mais fait appel au bacillus subtilis natto, une bactérie qui réagit de manière très vive et en temps réel à l’humidité dans l’air en se dilatant où en se rétractant.


Si pour l’instant cette « bio-peau synthétique » se concentre essentiellement sur le régulation thermique de votre corps, l’utilisation d’autres types de bactéries dans un même tissu permettrait d’augmenter le nombre d’applications possibles.

Pour tous ceux qui pensaient que l’électronique embarquée serait le nouveau paradigme vestimentaire, il semblerait que de nouveaux axes de recherche viennent contredire cette prédiction. Mais rien n’empêchera certainement qu’à terme des vêtements vivants puissent également être connectés.

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